Chers collègues maîtres/ses de stage
Nous souhaitons faire un point d’étape à l’heure où les négociations sur la phase de consolidation sont conflictuelles avec le gouvernement.
Le SNEMG a le double rôle de promouvoir cette 4e année, phase de consolidation tant utile pour l’avenir de la discipline et pour la formation des étudiants, et nous défendre en permettant des conditions de mise en place de cette 4e année réalistes et acceptables.
Les MSU libéraux ou salariés ne peuvent pas s’engager à n’importe quelles conditions. Or, les conditions proposées par le gouvernement sont ubuesques et inacceptables, contraires à toutes les discussions et engagements précédents.
L’indemnisation des MSU pour qu’ils mettent à disposition ces lieux de soins et toute la logistique nécessaire est en effet complètement déconnectée de la réalité. Seules les zones sous denses classées en ZIP, soit 30% des territoires, bénéficient d’un bonus qui permet aux structures d’accueil de se rapprocher de l’équilibre. L’annonce faite par le gouvernement est volontairement trompeuse et mélange les honoraires pédagogiques et la participation à la Permanence des soins (PDSA) qui n’ont évidemment rien à voir avec les frais de mise à disposition de locaux, du matériel médical et toutes les charges inhérentes au fonctionnement
d’un lieu de soins.Une grande majorité de MSU n’acceptera pas d’accueillir des docteurs juniors dans ces conditions car ils n’ont pas vocation à compenser les carences de l’Etat.
Par sa position, le gouvernement semble vouloir faire échouer la réforme pour rediriger les internes vers l’hôpital, au détriment de la médecine générale et des territoires.
Au moment où plus de 90% des territoires ont impérativement besoin de médecins généralistes, cette position incompréhensible traduit le mépris porté à l’encontre des internes, des Maîtres de stage, des enseignants de Médecine Générale et des patients.
Le SNEMG exige un changement complet des modalités brutales que tente d’imposer le gouvernement sans tenir compte des conclusions des 2 rapports précédemment fournis et sans en respecter les acteurs. Nous ne pouvons pas nous résoudre à la déroute d’une réforme attendue, programmée, négociée et indispensable.
Pr Philippe Serayet, président
MSU,
Nous vous conseillons d’adhérer massivement au SNEMG pour être entendus. Nous rappelons que cette adhésion est totalement indépendante et complémentaire à l’adhésion à un syndicat professionnel.
Les Maîtres de stage, la médecine générale, les internes et les territoires ont besoin de notre engagement collectif !
Bien syndicalement et cordialement.
Le bureau du SNEMG :
Philippe Serayet, Montpellier Nîmes William Mirat, Limoges
Marc Chanelière, Lyon Sabine Bayen, Lille
François Quersin, Lille Raphaëlle Rousseau-Durand, Aix Marseille